samedi 18 juillet 2009

Dis-moi ton espérance




"Etre toujours prêt à rendre compte de l'espérance qui est en nous"... forte invitation de st Pierre qui nous est lancée aujourd'hui encore !
Dis-moi, quelle espérance t'habite aujourd'hui?
Quelle en est la source?
Quels éléments de ta vie, de ton choix de vie, renforcent et nourrissent en toi l'espérance?
Quels lieux fortifient ton espérance?
A quels textes fondateurs, à quels gestes, à quels événements accroches-tu ton espérance?
Quelles attitudes suscitent en toi l'espérance?

Tant de questions offertes au partage... 

Sr Thérèse-Marie

2 commentaires:

  1. Jacqueline Rousseau14 août 2015 à 18:30

    Déjà, cette nuance entre l’espoir – directement dérivé du verbe (espérer) et l’espérance – dérivé du participe présent (espérant).
    Le premier a un sens général, plus indéterminé. (C’est aussi une personne, comme dans les espoirs de la musique, ou, en ancien français, un canon, une pièce d’artillerie !).
    Le second, c’est l’état de l’âme de l’espérant. En ce sens, la 2ème vertu théologale est à prendre comme une confiance, une certitude en la Promesse de la grâce de Dieu, en la vie éternelle.
    Qui est sans espérance se sent misérable et condamné. Quelle tristesse terrible dans ces vers de Lamartine :
    « Mon cœur lassé de tout, même de l’espérance, n’ira plus de ses vœux importuner le sort… » à quoi répond près du Pont Mirabeau un Apollinaire plus optimiste :
    « Comme l’Espérance est violente ! ».
    Car c’est bien réel : l’espérance fortifie, maintient debout.
    Dans ma vie, comme partout ailleurs, je crois que les lieux assoiffés d’espérance sont des lieux de désoeuvrement, d’égoïsme, d’indifférence, de vide…
    Comme le désir, l’espérance comble, rassure, réconforte ceux qui en sont animés, qui en vivent. Je me souviens de cette
    « espérance folle qui nous console de tomber du nid », que chantait si bien G. Béart, des « ailes de l’espérance » dont parlait A. Chénier dans sa « Jeune captive ». Et combien de fois Racine ne met-il ce mot dans la bouche de Phèdre ou d’Iphigénie !
    Par contre, on sait aussi combien l’espérance trompée accable. En cela, la foi console car Dieu ne déçoit pas. Je Le déçois, chaque fois que je m’écarte de Lui mais je sais qu’Il demeure, comme ce bon père empli de pardon et d’amour qui attend et accueille un fils égaré par ses faiblesses. Quand je réalise jusqu’où Dieu m’aime, je ne peux pas désespérer.
    L’espérance m’est une poussée, un élan vers l’avant, un dynamisme, une force intérieure qui fait que la vie est marche, que l’amour est un appel, que la mort est une Pâque.
    C’est une grâce, oui, mais l’espérance n’est pas donnée pour autant. Elle se conquiert. Heureux mes échecs, bénis mes revers et bonnes mes souffrances ! C’est sur la ruine de certains espoirs que s’est édifiée mon espérance. Dieu a bien fait de me laisser vaciller quelquefois : j’aurais fini par ne plus croire qu’en moi !
    S’Il nous laisse nous écorcher dans les voies épineuses que nous empruntons, Il nous a laissé des aides multiples et accessibles. Je suis toujours aussi impressionnée par le renversement des valeurs contenu dans les Béatitudes, prouvant si bien l’intervention de Dieu dans l’histoire des hommes, cette histoire qui avance vers un achèvement.
    Le dernier chapitre de la Règle de Saint Benoît (73) clôture aussi très bien un chemin de conversion continue. Pourquoi voudrais-je pratiquer une vie de perfection si ce n’est dans l’espérance qu’Il se sente bien dans la place que je Lui fais en moi ?
    Oui, c’est un véritable « chantier ».
    Je redonne la parole au poète : « Je sais ce que la terre engloutit d’espérances et pour y recueillir, ce qu’il faut y semer. »
    Mon espérance est que ma prière soit entendue quand je demande que chacun reconnaisse le miracle de la moindre feuille qui se déploie, que chacun ait un sourire tendre pour ceux qu’il croise, mais aussi pour ceux qu’il ne croisera jamais, que chaque souffrant puisse accepter la détresse et l’injustice comme des cadeaux et continuer la route courageusement, que chaque nanti éprouve le besoin de partager, de remercier.
    Ce qui renforce mon espérance, c’est de savoir, qu’en tant de lieux, des artisans oeuvrent, souvent dans le silence, à la beauté, à l’écoute, à la gratitude et à la compassion. Ils me portent dans des instants de doute.
    Et aussi, qu’importe qui je suis, Dieu le sait. Qu’importe où je vais, Dieu m’attend, m’e

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  2. L'espérance est difficile aujourd'hui. Peut-être toujours! Il est facile d'en parler, mais de la vivre est autre chose!
    Je dis souvent au Seigneur : "Je ne comprends pas!. Je voudrais écrire ces mots sur tous les murs. Je ne comprends pas que tout paraisse aller si mal. qu'il y aie tant et tant de souffrance. Non ,e ne comprends pas!
    Il reste qu'au fond de moi le cri "Jai confiance en toi!" se fasse toujours entendre.
    Que peuvent faire les Bénédictines? D'abord porter en elles la lourde interrogation des êtres humains. Et cela fait mal. Et puis crier : "j'ai confiance en Toi!. Pas l'un sans l'autre! Il ne faut pas être naïf!
    Puis prier le Seigneur que l'espérance, qui est un don, un charisme, une grâce, transfigure nos vies. Pur que d'autres aient le courage de vivre et de travailler à ce que l'espérance perce dans notre monde réellement an actes. A notre petite ou grande mesure selon nos responsabilités.
    S'il vous plaît pas de mots faciles. L'espérance, la vraie, est difficile!

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