dimanche 4 décembre 2011

Consolez...

Méditation pour le deuxième dimanche de l'Avent (Année B)
Is 40, 1…11 ; Ps 84 ; 2 P 3, 8-14 ; Mc 1, 1-8
« Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur.
Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu »
 
En ce dimanche d’Avent, ce message prophétique du Premier Testament se fait aussi entendre dans l’Evangile.
Et, en même temps, il nous interpelle, tous et chacun, aujourd’hui…
 
Dans le livre du prophète Isaïe, ce beau chapitre 40 commence ce que l’on appelle « le livre de la Consolation » : 
"Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu.
Parlez au cœur de Jérusalem… »
Par la voix de son prophète, Dieu adresse ce message au peuple pendant la période dite « de reconstruction ».
C’était au temps de l’exil à Babylone, lorsque le peuple d’Israël fut infidèle à Dieu.
Sur une terre étrangère, confronté à d’autres cultures et coutumes, Israël s’est trouvé privé de Loi, privé de Temple, privé de son Dieu.
A ce peuple éprouvé, malmené, découragé, Dieu prononce une parole de consolation :
« Parlez au cœur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné »
L’heure du retour au pays a sonné !
Une « bonne nouvelle » se fait entendre : « Voici votre Dieu ! »
C’est Dieu qui vient, certes, mais le peuple est aussi invité à favoriser ce retour :
« Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur…
Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu »
 
Dans l’Epître du Nouveau Testament, l’apôtre Pierre évoque aussi la venue du Seigneur.
Si Dieu donne l’impression de se faire attendre, l’apôtre rassure :
« Pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans et mille ans sont comme un seul jour »
L’apôtre ne peut alors que stimuler les fidèles de son Eglise à préparer la venue du Seigneur :
« … faites donc tout pour que le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la paix »
 
Et dans l’Evangile de Marc, le message du prophète Isaïe est repris à neuf par un autre prophète qui proclame les mêmes mots :
« A travers le désert, une voix crie :
Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez sa route »
Ce prophète est Jean-Baptiste, lui que l’on appelle précurseur, mot qui signifie « celui qui court devant »
Mais devant qui court-il ?
Quelqu’un qu’il nomme « plus puissant », dont il n’est pas digne de défaire la courroie de ses sandales, qui baptisera dans l’Esprit-Saint.
Ce commencement de l’Evangile de Marc nous révèle son nom : « Jésus-Christ, le Fils de Dieu »
Et comme l’ajoute l’Evangile : « C’est une Bonne Nouvelle ! »
 
Par ces lectures, nous approfondissons notre temps de l’Avent, ce temps de l’attente d’un Avènement…
 
Oui, ce Dieu tant attendu du peuple d’Israël en exil à Babylone, il va manifester son visage en Jésus-Christ !
Ce Dieu dont les contemporains de l’apôtre Pierre attendaient la venue, sous « un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice », il va venir !
Ce Dieu que Jean-Baptiste n’osait nommer, il va se révéler !
Et c’est une Bonne Nouvelle !
 
En ce deuxième dimanche de l’Avent, le Seigneur nous invite, là où nous sommes :
« Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur ;
Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu »
Ces « déserts » sont ceux de nos vies, là où dominent la solitude et l’épreuve ; 
Ces "terres arides" sont celles de nos coeurs ou de nos corps, là où la souffrance dessèche.
C’est dans notre vie concrète que Dieu nous rejoint !
C’est dans nos réalités, heureuses ou moins heureuses, que Dieu nous annonce sa venue !
 
Bien plus, il nous assure de son secours :
« Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées,
les passages tortueux deviendront droits,
et les escarpements seront changés en plaine »
C’est en effet par Dieu que le ravin sera comblé, la montagne abaissée, le passage tortueux rendu droit et l’escarpement, changé en plaine…
Oui, Dieu nous aide à préparer son chemin !
 
Tel est le mystère que le temps de l’Avent célèbre :
La présence de Dieu dans toutes les fibres de notre être, dans toutes les parcelles de notre vie.
Si nous lui confions tout ce que nous sommes et tout ce que nous faisons, sa présence à nos côtés se laissera pressentir, comme l’annonce le prophète Isaïe :
« La gloire du Seigneur se révélera
et tous en même temps verront que la bouche du Seigneur a parlé »
 
En ce temps béni, nous sommes invités à confier à Dieu nos déserts et nos terres arides…
Si nous préparons son chemin, il aplanira lui-même la route !
 
Sr Marie-Jean

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