lundi 24 mars 2014

Annonciation

« L’ange du Seigneur fut envoyé par Dieu auprès d’une vierge appelée Marie… » Il l’a trouvée disponible, accueillante. Il est venu lui demander de collaborer à l’œuvre du Père. On comprend qu’elle en a été bouleversée. Beauté de son humilité, qui ose s’étonner, discuter avec le Seigneur : « comment cela va-t-il se faire ? »
« L’Esprit viendra sur toi », lui répond l’ange. Marie se fait tout accueil à l’Esprit.
« Je suis la servante du Seigneur ». Voilà ses titres de noblesse ! Servante ! par avance elle choisit le service tel que le vivra son Fils, Jésus, serviteur de Dieu et des hommes. Par avance elle nous dévoile quel sera son Fils.
Toi, aussi, tu es invité à collaborer à l’œuvre du Père. Accueilleras-tu sa demande ? Ne crains pas, l’Esprit viendra sur toi.
Belle fête à vous

Sr Thérèse-Marie

samedi 15 mars 2014

Aimer... encore et toujours

Méditation pour le 1er samedi de carême
Quand arrive le carême et que l’on fait le tour de ses dispositions, si on dit parfois : moi ce n’est pas possible je ne peux pas jeûner, on se voit difficilement dire : moi ce n’est pas possible je ne peux pas aimer… alors que le Seigneur ne cesse de nous y exhorter. Car ce qu’il demande, il nous le donne. Aussi il faut peut-être veiller à revenir encore et toujours au cœur. Comme le dit st Césaire d’Arles dans un de ses sermons, On ne nous dit pas : Allez vers l’orient et cherchez la charité ; naviguez vers l’occident et vous trouverez l’amour. C’est à l’intérieur de notre cœur, d’où la colère a coutume de nous chasser, qu’on nous ordonne de revenir... Ce n’est pas dans les pays lointains que se trouve ce que réclame de nous le Seigneur : c’est à l’intérieur de notre cœur qu’il nous envoie. Il a placé en nous ce qu’il demande[1]. En ce temps de carême, le Seigneur nous demande de revenir au cœur, c’est là qu’il nous donne rendez-vous. C’est là qu’il a déposé en nous son Esprit d’amour.
Oui, en revenant au cœur, nous vivrons de l’Esprit de Dieu, et la patience l’emportera sur la colère, la bienveillance sur l’envie, l’humilité sur l’orgueil. Si nous respirons du souffle que Dieu a mis en nous, nous aimerons de son amour même.
Que le Seigneur établisse nos cœurs dans le silence pour prier dans le souffle de l’Esprit, en toute vérité : pour nos ennemis, pour les ennemis de l’Eglise, pour les ennemis de l’humanité, les ennemis de Dieu. Que le Seigneur nous donne d'aimer de son amour même.

Sr Thérèse-Marie

[1] Césaire d’Arles, Sermons au peuple, n°39 SC 243, p 229

mardi 4 mars 2014

Souviens-toi que tu es poussière... d'étoile

Oui, souviens-toi que tu es poussière d'étoile,
et que tu retournes au Père des lumières!
Voici un nouveau carême, nous te le souhaitons heureux! Saint Benoît nous recommande de le vivre dans la joie du désir spirituel.
Qu'allons nous vivre avec le Seigneur? Qu'allons vivre avec toute la communauté chrétienne?  Il fut un temps où le carême se déclinait sous le mode : pas ceci, pas cela, pas... pas... et encore pas... C'est vrai qu'il faut des limites, des mesures, mais si au lieu d'attirer l'attention sur les limites on regardait la vie qu'elles balisent. Un fleuve sans berges devient un marécage, un fleuve enfermé dans des murs n'est plus qu'une citerne, un fleuve bordé de deux berges s'appuie sur elles pour prendre son élan et gagner l'océan.
Quelle vie va jaillir, ressusciter en toi, en ces jours de carême? oui, en ces jours, tu es appelé à la vie, à la vie en plénitude, une vie de désir, d'ardente faim et soif de Dieu.
Entre le jeûne, la prière et le partage, ta vie va s'élancer... tu vas goûter le bonheur d'un Souffle Nouveau.
Ecoute la voix qui t'appelle au plus profond de toi.
Entends le chant qui monte : aujourd'hui le Seigneur t'invite, aujourd'hui il t'appelle. Avec lui entre au désert, dans la brûlure du manque, ton coeur s'ouvrira à son amour.
Avec lui, tu graviras la montagne, tu es enfant bien-aimé. Ta vie sera lumière.
Heureux carême pascal à toi 

Sr Thérèse-Marie